La belle histoire de l’autoédition

Sophie Tal Men, Samuel Delage, Sonia Dagotor, Reine Andrieu, Arnaud Lequertier et Luca Tahtieazym partagent une même particularité : ils ont débuté leur carrière (et, pour certains, la continuent) via l’autoédition. Une pratique désormais démocratisée par la lecture numérique et les plateformes comme Kobo. Envie d’en savoir plus ? Retrouvez leurs conseils !

Pourquoi l’autoédition ?

L’autoédition repose sur un principe simple et démocratique : chacun peut décider, du jour au lendemain, de publier un livre numérique sur une plateforme comme Kobo. Lorsqu’on interroge les auteurs à succès sur les raisons qui les ont poussés à s’autoéditer, tous reconnaissent qu’il s’agit d’un moyen plus rapide et plus facile d’aller vers le lecteur. « Une histoire ne prend réellement que quand elle est lue », explique Arnaud Lequertier, qui a autoédité son roman, Le Bigorneau amoureux, sa première expérience d’écriture.

Reine Andrieu a par exemple testé son premier livre, Le Chant des Amazones, sur un « lectorat composé de [son] réseau de connaissances ». Pour finir par se rendre compte que « les ventes dépassaient ce premier cercle ».

L'aventure de l’autoédition a été aussi un « tremplin formidable » pour Samuel Delage. L’auteur d’Arcanes Médicis se dit aujourd’hui écrivain « hybride » : il est à la fois publié par d’importants éditeurs et propose ses récits directement sur Kobo. Cette vitrine de l’autoédition numérique est louée par Sophie Tal Men : le succès en ligne de son premier roman, Les Yeux couleur de pluie, lui a permis d’être éditée par une grande maison. Et d’enchaîner depuis les best-sellers.

>>> Lire l'interview de Sophie Tal Men

L’autoédition, un gage de liberté

« On peut oser, sortir des sentiers battus, se défaire des règles qui obligent une maison d’édition à faire des choix pour plaire. » Pour Luca Tahtieazym, à qui l’on doit notamment Ceux qui ne renonçaient pas, l’autoédition rime avec liberté totale, même si elle implique de pas oublier le lecteur. Et Arnaud Lequertier de préciser : « L’autoédition est pour moi synonyme de grande responsabilité pour 'offrir' aux lecteurs le produit le plus abouti qui soit, tant du point de vue de l’intrigue, de la correction ou de la mise en pages. »

Sonia Dagotor résume cet aspect « multitâche » : s’éditer soi-même c’est « se professionnaliser dans plusieurs domaines ». Elle-même a écrit son premier roman en 5 mois, après un coup de tête lors d’une insomnie, et est devenue la deuxième autrice la plus lue sur Kobo durant le confinement, avec Sortez-moi de là, un titre de circonstance !

Les conseils de nos auteurs pour débuter dans l’autoédition

Luca Tahtieazym : « Un seul : écoutez tous les conseils, et il y en a légion, et ne les suivez pas (y compris celui-ci, tiens !). Inspirez-vous de ce que vous lirez, entendrez, sur l’autoédition, mais faites confiance à votre instinct. L’autoédition, c’est justement la possibilité pour n’importe qui d’instaurer ses propres règles. »

Arnaud Lequertier : « Il faut se lancer si cela fait vraiment sens de raconter des histoires. Ce n’est pas un voyage de tout repos : il faut de longues heures d’écriture solitaire, être prêt à mettre sa susceptibilité de côté pour entendre les critiques de relecteurs… »

Reine Andrieu : « Il faut croire en ses rêves. Et persévérer. Le premier livre peine à trouver ses lecteurs ? Il faut écrire le second, le troisième et ainsi de suite. L’effort finit toujours par être récompensé. Et enfin, il faut lire, beaucoup. »

Sonia Dagotor : « N’hésitez pas à faire appel à des professionnels pour la réalisation de la couverture et pour les corrections. Les lecteurs sont exigeants et il ne faut pas les décevoir. Mais surtout, prenez du plaisir à écrire ! »

Samuel Delage : « Chaque aspirant romancier doit garder à l’esprit que tout est possible et qu’une passion est le plus formidable des moteurs pour réussir. »